Assainissement Autonome : Tout savoir !

Introduction

L’assainissement autonome est une solution indispensable pour les habitations non raccordées au réseau public de collecte des eaux usées. Il assure le traitement des eaux domestiques de manière indépendante. Dans cet article, nous allons explorer les fondamentaux de l’assainissement autonome, les réglementations globales, les organismes régissant ce secteur et les méthodes de calcul pour dimensionner un système d’assainissement autonome.

1. Les Fondamentaux de l’Assainissement Autonome

Qu’est-ce que l’assainissement autonome ?

L’assainissement autonome, ou assainissement non collectif (ANC), désigne l’ensemble des dispositifs permettant de traiter les eaux usées domestiques (eaux vannes et eaux grises) sur une parcelle individuelle. Contrairement à l’assainissement collectif, il ne nécessite pas de réseau de tout-à-l’égout.

Les types de systèmes d’assainissement autonome

  • Fosse septique (ou toutes eaux) : Prétraitement des eaux usées avant leur dispersion dans le sol.
  • Micro-stations d’épuration : Traitement biologique des eaux usées par des micro-organismes.
  • Filtres compacts : Utilisent des matériaux filtrants pour le traitement des eaux usées.
  • Fosses avec filtre à sable vertical ou horizontal : Utilisent du sable comme filtre biologique.
  • Toilettes sèches : Réduction des eaux vannes et traitement séparé des matières fécales.

2. Réglementations Globales

Réglementations en France

En France, l’assainissement autonome est encadré par plusieurs textes législatifs :

  • Code de la Santé Publique : Imposant la conformité des installations d’ANC.
  • Arrêté du 7 septembre 2009 : Fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d’ANC.
  • SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) : Chargé du contrôle des installations.

Réglementations Européennes

L’Union Européenne impose également des directives sur le traitement des eaux usées, telles que la Directive Cadre sur l’Eau, qui influence les réglementations nationales.

3. Les Organismes de Régulation

En France

  • SPANC : Principal organisme chargé de la régulation et du contrôle des installations d’ANC.
  • Ministère de la Transition Écologique : Supervision des politiques de l’eau et de l’assainissement.

Plus d’informations en visitant le site officiel du gouvernement : https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/tout-savoir-sur-l-assainissement-non-collectif-r56.html

International

  • OMS (Organisation Mondiale de la Santé) : Fournit des directives globales sur l’assainissement et la gestion de l’eau.
  • UE (Union Européenne) : Établit des directives harmonisant les réglementations sur l’eau au sein des États membres.

4. Méthodes de Calcul d’un Assainissement Autonome

Le dimensionnement d’un système d’assainissement autonome est crucial pour assurer son efficacité. Voici les étapes principales :

Étape 1 : Détermination de la charge polluante

  • Nombre d’équivalents habitants (EH) : Nombre de personnes utilisant l’installation.
  • Volume d’eau à traiter : Environ 150 à 200 litres par jour par habitant.

Étape 2 : Choix du système

  • Fosse septique : Dimensionnement basé sur le nombre d’EH.
  • Micro-station d’épuration : Basée sur la capacité de traitement biologique.
  • Filtres compacts et fosses avec filtre à sable : Dépendant du volume et du type de sol.

Étape 3 : Calcul de la surface de traitement

Pour les filtres à sable ou les tranchées d’épandage, le dimensionnement dépend de :

  • Nature du sol : Perméabilité et capacité d’absorption.
  • Volume des eaux usées : Débit journalier à traiter.

voici un tableau récapitulatif des valeurs en Équivalents Habitants (EH) liées aux capacités des cuves pour un système d’assainissement autonome :

Nombre d’Équivalents Habitants (EH)Capacité de la Fosse Septique (m³)Capacité de la Micro-Station (m³)
1-5 EH3 m³1,5-2,5 m³
6-10 EH4 m³3-4 m³
11-15 EH5 m³5-6 m³
16-20 EH6 m³6-8 m³
21-30 EH7-8 m³8-10 m³
31-40 EH10 m³10-12 m³
41-50 EH12 m³12-15 m³

Explications :

  • Fosse Septique : La capacité est généralement augmentée de 1 m³ pour chaque tranche de 5 EH supplémentaires. La capacité de la fosse septique dépend principalement du nombre de personnes utilisant le système et du volume d’eau à traiter quotidiennement.
  • Micro-Station d’Épuration : La capacité varie en fonction de la technologie et des fabricants, mais suit généralement des intervalles similaires à ceux des fosses septiques. Les micro-stations sont souvent dimensionnées pour traiter une charge polluante spécifique par habitant.

Utilisation Pratique :

  1. Déterminer le nombre d’Équivalents Habitants (EH) :
    • Compter le nombre de personnes vivant dans le logement ou utilisant le système.
  2. Choisir la capacité adéquate :
    • Sélectionner une cuve dont la capacité correspond au nombre d’EH calculé.
  3. Installation et Maintenance :
    • Installer la cuve selon les recommandations techniques et légales.
    • Effectuer une maintenance régulière pour garantir le bon fonctionnement du système.

Notes :

  • Les capacités peuvent varier légèrement en fonction des normes locales et des spécifications des fabricants.
  • Il est recommandé de consulter un professionnel pour le dimensionnement précis et l’installation des systèmes d’assainissement autonome.

Ce tableau peut servir de guide rapide pour dimensionner les systèmes d’assainissement autonome en fonction de la taille de la population desservie.

Conclusion

L’assainissement autonome est une solution durable et efficace pour les habitations non raccordées au réseau public. Il est essentiel de bien comprendre les fondamentaux, les réglementations et les méthodes de calcul pour concevoir un système performant et conforme aux normes. En suivant ces directives, vous pouvez garantir un assainissement autonome efficace et respectueux de l’environnement.

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